La presse britannique s'est faite l'écho la semaine dernière du lancement d'un programme pour générer des hématies - ou globules rouges - à partir de cellules souches embryonnaires (The Independant a été le premier). Bien sûr il s'agit de disséquer des embryons surnuméraires afin de récupérer les cellules souches pluripotentes embryonnaires (CSE) et ensuite d'induire leur différenciation en cellules souches du sang puis en globules rouges.
Il y a juste un petit problème, c'est que les cellules souches du sang existent, cela s'appelle les cellules souches hématopoïétiques (CSH), celles qu'on trouve... dans la moelle osseuse et qu'on transplante régulièrement. Pourrait-on m'expliquer l'intérêt de partir de CSE dans ce cas précis ? Car on rajoute une étape dans le processus, celle de la différenciation en cellules hématopoïétiques. Justement en France une équipe lance en ce moment même la première phase d'un essai clinique d'utilisation de sang artificiel obtenu à partir de CSH ou de cellules souches du sang de cordon (comme je vous le disais ici).
Les cellules iPS suffiraient amplement
De plus, s'il est un cas où les cellules iPS (cellules reprogrammées en cellules souches pluripotentes) pourraient servir rapidement chez des patients, c'est bien celui-là. En effet les hématies ont cela de particulier qu'elles n'ont pas de noyau, et donc pas de risque de conserver les oncogènes introduits pendant la phase de reprogrammation. On pourrait donc d'une façon ou d'une autre aisément se dispenser de sacrifier inutilement des embryons, fussent-ils surnuméraires.
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