Mon dernier billet concernait une "avancée" qui n'était à mon avis pas très utile. Deux articles parus ou à paraître dans les revues PNAS (Sun, N. et al. PNAS 2009 AOP doi:10.1073 /pnas.0908450106) et Journal of Cell Science (1) sont à mon avis plus intéressants, même si ces revues sont moins prestigieuses que Nature. Lorsqu'on parle de reprogrammer des cellules prélevées chez des adultes, on pense généralement aux cellules de la peau, facilement accessibles. Mais comme le montre ces articles, on ferait sans doute mieux de reprogrammer des adipocytes (cellules adipeuses qui stockent les graisses) ou des mélanocytes (cellules pigmentaires de la peau). Les adipocytes ont pu être reprogrammés plus rapidement et de façon vingt fois plus efficace ; prélevés sur des personnes "en surpoids" cela permet de plus d'obtenir beaucoup de cellules prêtes pour la reprogrammation sans avoir à passer auparavant par une étape de multiplication des cellules prélevées. Quant aux mélanocytes, ils sont également plus faciles et plus rapides à reprogrammer, et on peut le faire avec seulement trois facteurs au lieu de quatre. Cela ne changera pas grand-chose dans un premier temps ; cependant, dans la perspective de créer des lignées spécifiques pour des patients, ces progrès sont plus utiles que la reprogrammation de cellules souches neurales fœtales (voir billet précédent).
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