Mais il y a quand même un problème majeur dans cette étude : ce sont des cellules souches neuronales issues de fœtus avortés qui ont été ainsi reprogrammés. Il y a bien sûr l'objection éthique majeure que constitue la coopération avec l'acte même de l'avortement. Mais en plus, le résumé de l'article prétend que : "One-factor iPS cell generation will advance the field further towards understanding reprogramming and generating patient-specific pluripotent stem cells". Je ne vois pas bien en quoi cela permettra de générer des lignées spécifiques de patients qui par définition auront au moins quelques années de plus qu'un fœtus, et n'auront pas forcément envie qu'on aille chercher des cellules souches neuronales dans leur cerveau ; d'autres approches seront certainement beaucoup plus appropriées. Et si c'est à seule fin de recherche, là encore d'autres procédures sont en place qui ne nécessitent pas de telles pratiques. Reste la question de la compréhension de la reprogrammation : puisque trois des quatre facteurs sont déjà fortement exprimés et qu'ils ont juste introduit le quatrième, cela n'apporte pas grand-chose...En bref, une "avancée" qui restera probablement sans lendemain... La publicat
ion dans Nature semble principalement due au fait que les cellules iPS sont, à juste titre, très à la mode. Mais cela ne devrait pas suffire.
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