La revue Cell datée d'aujourd'hui contient la description d'une avancée supplémentaire sur la reprogrammation : y est décrite une méthode pour obtenir des cellules iPS (induced pluripotent stem cells) avec un seul facteur de transcription, Oct4, donc sans les oncogènes c-Myc et Klf4. La recette ne cesse de s'améliorer, car l'année dernière, la même équipe était descendue à 2 facteurs (Kim et al, Nature, 454, 646-650). Cependant cette équipe allemande (Institut Max Planck de Biomédecine Moléculaire à Münster) utilise encore la méthode du retrovirus ce qui induit des insertions dans le génome, une technique qui peut poser des problèmes. Pour réaliser cet exploit, ces chercheurs partent toutefois non pas de cellules différenciées mais de cellules souches adultes, en l'occurrence de souris et d'origine neuronale.
Ces cellules reprogrammées sont très semblables à des cellules souches embryonnaires : capacité à générer des cellules des trois tissus embryonnaires (cellules germinales, cardiaques et nerveuses). Elles peuvent bien sûr induire des tératomes dans des souris dépourvues de système immunitaire, ou participer au développement d'un embryon devenu chimérique par l'introduction de ces cellules dans un embryon au stade blastocyste.
Source : Kim et al, Cell, 136, 411-419.
À quand la reprogrammation des cellules de sang de cordon ombilical ?
De jour en jour, la technique de reprogrammation s'améliore, et j'attends avec impatience l'annonce de l'utilisation de cette méthode sur des cellules de sang de cordon ombilical. Elles seront sans doute plus facile à reprogrammer car déjà multipotentes. Au vu des résultats publiés récemment on peut s'attendre à une reprogrammation avec peu de facteurs et sans retrovirus, le tout sur des cellules faciles à obtenir.
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