Des scientifiques allemands ont annoncé qu'ils avaient entièrement séquencé le génome nucléaire d'un homme de Néandertal à partir d'un os découvert près de Vindija en Croatie. Qu'attendent-ils de cet exploit ? Tout d'abord savoir s'il y a eu des croisements entre l'homme moderne (Homo sapiens sapiens) et l'homme de Néandertal bien sûr, en se basant sur des analyses génétiques. Ceci permettrait de mieux connaître ce proche cousin de l'homme qui appartient selon certains à notre espèce (Homo sapiens neanderthalensis) mais définit pour d'autres une espèce distincte (Homo neanderthalensis). L'espèce est définie par la capacité de générer des individus féconds après croisement entre un mâle et une femelle - c'est pour ça par exemple que les chevaux et les ânes sont des espèces distinctes, la mûle étant stérile. L'analyse du génome de Néandertal permettra de savoir s'il y a eu des croisements féconds entre Néandertal et l'homme moderne arrivé en Europe bien après lui.
Clonage de Néandertal ?
Certains vont certainement poser la question de savoir si on pourrait cloner un homme de Néandertal à partir de la séquence de son ADN. Pas de danger pour le moment. L'âge de ce spécimen, 38.000 ans, fait que l'ADN est découpé en petits fragments de 50 à 60 paires de bases, donc assez dégradé ce qui implique de nombreuses erreurs dans la séquence de son génome. Quand on sait qu'il suffit d'une seule mutation sur trois milliards de paires de bases pour induire une maladie génétique mortelle, on est loin de pouvoir cloner Néandertal. Sans compter qu'il est plus que probable que des contaminations par du génome d'homme moderne soient venues "polluer" une partie de la séquence effectuée. Cependant cette séquence sera suffisante pour effectuer des comparaison avec le génome de l'homme moderne.
Source : Nature news
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