Le 4 décembre, je vous parlais pour la première fois de l'ARN, ou acide ribonucléique, en vous promettant d'y revenir avant longtemps. Je l'ai fait une première fois à propos d'un ARN capable de se reproduire et de muter. Je le fais une deuxième fois aujourd'hui pour présenter un article mis en ligne par Nature le 1er février.
Dans la famille des molécule d'ARN, on connaît les ARNm (messagers), les ARNt (transfert), les ARNr (ribosomiaux), ARNsi (petit ARN interférent),, miARN (microARN) etc. Cette liste n'est pas exhaustive. Mais il faut aujourd'hui lui ajouter les "lincRNA", ou ARN de grande taille - non traduits en protéines - long intervening non coding RNA en anglais. Ces "lincRNA" pourraient intervenir dans toute une série de processus, depuis la pluripotence des cellules souches embryonnaires à la prolifération cellulaire en passant par le développement musculaire ou nerveux, même s'ils ne sont pas traduits en protéines. Et ils sont conservés dans différentes espèces de mammifères. On en comptait une dizaine avant cette étude, mais c'est environ 1600 lincRNA qui ont été découverts d'un coup. Et parmi ces nouveaux ARN, certains au moins sont contrôlés par les facteurs de transcription Sox2 et Oct4, qui ne sont autres que 2 des 4 facteurs utilisés pour reprogrammer ces cellules adultes différenciées en cellules iPS (voir ici par exemple).
La question qu'il va falloir maintenant poser est celle de la fonction de ces lincRNA. Les auteurs de l'article font observer que beaucoup de ces ARN sont situés à proximité de facteurs de transcription. Ils proposent un rôle de régulation de l'expression de ces facteurs par un contrôle du remodellage de la chromatine. À suivre...
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