vendredi 19 décembre 2008
Science : la reprogrammation est la découverte de l'année 2008
À la fin de chaque année, la prestigieuse revue américaine Science nous parle des "Breakthrough of the Year". En 2008, Science a choisi... la reprogrammation des cellules différenciées en cellules souches, ou cellules iPS, dont j'ai beaucoup parlé depuis le début de ce blog. Une vidéo présente cette technique révolutionnaire. L'accès à cette section de la revue est gratuit après inscription.
L'éditorialiste de Science, qui n'est autre que Bruce Alberts, notamment auteur d'un célèbre manuel de biologie cellulaire qui en est à sa cinquième édition en 25 ans, souligne :
"The breakthroughs also illustrate that in science, the unknowns are unending. It seems that there will always be mysteries to challenge scientists, because each new finding raises a new set of unanswered questions about the universe. For example, some investigators have recently been able to reprogram adult human cells in culture to produce cells that carry the alterations known to cause a variety of diseases. Others have been able to transform one type of adult cell to another in a living animal. But the conversion frequencies are very low (usually only 1 cell in 10,000 can be reprogrammed). Thus, embedded in the reprogramming breakthrough are critical new questions: What are the factors that currently limit cell reprogramming, and how can they be overcome so that large numbers of cells can be induced to reprogram, rather than a tiny minority?"
Traduction de la dernière phrase : "Donc, incluses dans la découverte de la reprogrammation, se trouvent de nouvelles questions : quels sont les facteurs qui limitent la reprogrammation celluaire, et comment les supprimer afin de pouvoir reprogrammer un grand nombre de cellules, plutôt qu'une petite minorité ?"
Dans un autre article, Science souligne les récentes avancées comme la reprogrammation sans intégration des gènes reprogrammateurs dans le génome, et la possibilité de créer des lignées cellulaires à partir de patients. Ceci permet d'étudier ces maladies à l'échelle subcellulaire en ayant les mêmes cellules que le patient, ce qu'il était impossible de faire auparavant. Il faut également évoquer la transdifférenciation in vivo, et tout ce qu'il faudra encore réussir avant d'avoir des thérapies.
La reprogrammation avait été classée deuxième l'année dernière par Science ; elle est première cette année. Un succès indéniable donc, et qui se confirme d'année en année.
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