La reprogrammation de cellules différenciées en cellules souches dites cellules iPS n'est pas évoquée dans la récente instruction Dignitas personae comme je l'ai souligné le jour de sa parution. Cette technique pose une problème inédit : on pourrait se retrouver devant une cellule susceptible de donner naissance à un être vivant normal si le processus de reprogrammation est parfaitement réussi. Mais comment savoir si on a atteint cette perfection dans ce processus ? Cela n'est sans doute pas le cas aujourd'hui, mais demain ?
La réponse est simple et cela peut être testée chez les animaux, par exemple une souris. Il suffira en effet d'implanter des cellules de souris qui auront été reprogrammées dans une souris femelle et observer la gestation. La limite aura été franchie le jour où on saura obtenir une descendance chez les animaux à partir de cellules adultes si bien reprogrammées qu'on se trouvera devant des cellules totipotentes, autrement dit des zygotes.
Pour le moment, on sait obtenir des cellules pluripotentes, correspondant à des cellules souches embryonnaires ; cette solution ne pose pas de problèmes éthiques. Mais il est probable que d'ici quelques années on saura obtenir des cellules totipotentes, et Dignitas personae rappelle la condamnation déjà émise dans l'encyclique Evangelium vitae : "l'enjeu est si important que, du point de vue de l'obligation morale, la seule probabilité de se trouver en face d'une personne suffirait à justifier la plus nette interdiction de toute intervention conduisant à supprimer l'embryon humain."
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