Des chercheurs de l’université de Liège ont récemment montré que des patients en état de conscience minimale (« minimally conscious state ») pouvaient sans doute ressentir la douleur à peu près comme des patients normalement conscients.
Pour démontrer cela, ils ont appliqué des chocs électriques à 5 patients en état de conscience minimale, 15 patients témoins, et 15 patients en état végétatif persistant (« persistent vegetative state »). Ils ont ensuite réalisé des PetScan (PET = positron emission tomography) afin d’évaluer leur réponse cérébrale. Cette réponse était quasiment identique entre les témoins et les patients en état de conscience minimale. En revanche elle était très altérée chez les patients en état végétatif permanent. Cette technique ne permet pas de savoir ce que les patients ont effectivement ressenti en termes de douleur ; elle implique en revanche une similitude entre les témoins et les patients en état de conscience minimale, ce qui impose de considérer que ces patients sont tout aussi sensibles à la douleur que n’importe qui d’autre même s’ils sont incapables de le montrer. Ces travaux ont été publiés le 6 octobre dans la revue The Lancet Neurology.
Pour mémoire, on distingue en allant vers l’état le plus grave, les patients en état de conscience minimale qui répondent parfois de façon volontaire à des stimulus externes, puis les patients en état végétatif avec les yeux ouverts (un cas célèbre est celui de Terri Schiavo) et le coma, où les patients ont les yeux fermés.
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