Après la reconstitution d'une glande mammaire chez la souris en 2006 à partir d'une seule cellule souche isolée (Nature, 439-84), des chercheurs ont réussi à rééditer cet exploit, mais cette fois-ci pour la prostate. Il s'agit ici de cellules souches adultes, et non plus de cellules reprogrammées. La difficulté réside dans l'identification de ces cellules qui sont très peu nombreuses. Il faut savoir à ce sujet que les cellules souches ont pour caractéristiques d'être dépourvues de tout signe particulier, ce qui les rend très difficiles à identifier. Les chercheurs de la société Genentech ont réussi à isoler puis injecter une seule cellule souche adulte dans des souris en obtenant 14 prostates pour 97 essais. Ces travaux sont publiés en ligne aujourd'hui par la revue Nature.
C'est le deuxième organe que l'on peut reconstituer à partir d'une seule cellule souche adulte. On peut donc désormais envisager de pouvoir reconstituer d'autres organes par la même méthode, la difficulté essentielle étant d'identifier les cellules souches au milieu d'un tissu composé de cellules différenciées. Pour ces organes, cela permettrait de se passer de la reprogrammation en cellules iPS, et bien sûr de cellules souches embryonnaires. On peut imaginer quel avenir aurait une telle méthode pour reconstituer non seulement la prostate, mais aussi un rein ou le foie ou tout autre organe, sans aucun problème de compatibilité du système immunitaire, ni de risque de tumeur.
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