mardi 24 juin 2014

Ebola, un risque en France ?

Avertissement : je parle ici du risque d'épidémie globale d'Ebola en France qui nous concerne tous, pas des risques individuels qui ne concernent que les personnes susceptibles d'être en contact direct avec un malade porteur du virus.

Le virus Ebola est responsable d'une fièvre hémorragique toujours grave et souvent mortelle chez l'homme. Une épidémie sévit actuellement en Afrique et elle serait "hors de contrôle" selon Médecins sans Frontières, son ampleur étant en effet sans précédent avec plus de 60 foyers différents et 567 cas à ce jour. Quelques journaux et sites internet tirent la sonnette d'alarme : une épidémie est-elle possible en France ? La réponse est très probablement non. En effet le virus est sans doute trop virulent pour s'installer dans un pays aussi médicalement contrôlé que la France.

Quelques cas sont malheureusement possibles, avec des transmissions en France à partir de personnes infectées venant de Guinée, du Liberia ou de la Sierra Leone. Cependant le talon d'Achille de ce virus est d'être extrêmement virulent puisqu'il tue presque systématiquement et rapidement (en quelques jours) son hôte, laissant donc relativement peu de temps pour infecter d'autres personnes ; c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle les épidémies dues à Ebola s'éteignent au lieu de se propager indéfiniment. Au contraire le virus du SIDA est beaucoup plus dangereux car il peut rester "dormant" pendant des années tout en se transmettant, et sans trithérapie il est tout aussi mortel. Par comparaison le virus du SIDA est donc infiniment plus dangereux qu'Ebola si on parle d'épidémie globale. Le risque d'un tel événement en France est proche de zéro : les autorités sanitaires déclencheraient en effet un plan draconien dès le premier cas déclaré en France.

Éléments de réponse trouvés sur le site de l'OMS :
"Le virus Ebola s’introduit dans la population humaine après un contact étroit avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques d’animaux infectés. En Afrique, l’infection a été constatée après la manipulation de chimpanzés, de gorilles, de chauves-souris frugivores, de singes, d’antilopes des bois et de porcs-épics retrouvés malades ou morts dans la forêt tropicale.
Il se propage ensuite dans les communautés par transmission interhumaine, à la suite de contacts directs (peau lésée ou muqueuses) avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées, ou de contacts indirects par l’intermédiaire d’environnements contaminés par ce type de liquides. Les rites funéraires au cours desquels les parents et amis du défunt sont en contact direct avec la dépouille peuvent également jouer un rôle dans la transmission du virus Ebola . Le sperme peut continuer de transmettre le virus jusqu’à sept semaines après la guérison clinique.

Des agents de santé se sont souvent infectés en traitant des cas suspects ou confirmés de maladie à virus Ebola. Cela s’est produit lors de contacts étroits avec les patients, lorsque les précautions anti-infectieuses n’ont pas été strictement appliquées."

À la lecture de ce texte, il est clair qu'il n'y a pas lieu de paniquer.