jeudi 26 février 2009
Sang artificiel : une équipe française lance un essai thérapeutique
Une autre solution, plus prometteuse, est de générer des hématies, plus connues sous le nom de globules rouges, à partir de cellules souches. En 2005, l'équipe du Pr Luc Douay, chef d'Hématologie Biologique de l'hôpital Trousseau, démontrait qu'on pouvait obtenir des hématies à partir de cellules de sang de cordon ou de moelle osseuse (Giarratana et al, Nat Biotechnol, 23, 69-74). Mais il fallait une unité de sang de cordon pour produire 2 à 4 unités de sang pouvant être transfusé. Douay a depuis amélioré son protocole, et a commencé ce mois-ci à enrôler des volontaires pour le début du premier essai clinique. Il visera à établir notamment la durée de vie des cellules transfusées par comparaison avec les cellules endogènes (120 jours) ou de sang transfusé d'un donneur (30 jours). L'idéal sera bien sûr de produire du sang à partir de cellules souches provenant de donneurs O-négatifs.
(Source)
Un intéressant entretien sur l'évolution
Entretien avec le professeur Marc Leclerc S.J.
Copie d'une dépêche de Zenit.
ROME, Lundi 23 février 2009 (ZENIT.org) - Le 12 février dernier était célébré le 200e anniversaire de la naissance du scientifique et observateur anglais Charles Darwin, auteur de « L'origine des espèces » et de la seconde théorie de l'évolution, après celle de Lamarck. Cet anniversaire a été une occasion de dialogue ouvert entre scientifiques et théologiens, permettant de concilier la vision de la foi avec celle de la science, souvent considérées à tort comme s'opposant.
A ce propos, ZENIT s'est entretenu avec le père Marc Leclerc S.J, professeur de philosophie de la Nature à l'université pontificale Grégorienne, qui organise aux côtés du Conseil pontifical pour la culture, le congrès sur le thème « Evolution biologique, faits et théories », qui se déroulera à Rome du 2 au 7 mars.
Zenit - Quelques mots d'abord de la vie de Darwin. Sa formation théologique dans l'Eglise anglicane a-t-elle eu une influence sur ses théories de l'évolution ?
P. Leclerc - Darwin était essentiellement un grand biologiste. Il n'était pas un philosophe ni un théologien. S'il est vrai qu'au départ sa formation a été davantage théologique au sein de l'Eglise anglicane, il a pris ses distances vis-à-vis de l'Eglise pour des raisons personnelles : principalement la mort de sa fille qui lui a semblé une grande injustice et a contribué à l'éloigner de la foi. Mais on peut dire qu'il est resté toujours respectueux ; sa femme, elle, était très croyante. Darwin a évolué. Pour finir, il a opté, comme il le disait lui-même, pour un agnosticisme ouvert, mais il n'a jamais été un athée qui utilise ses convictions religieuses contre la foi, comme le feront, malheureusement, certains de ses disciples. Mais il ne faut pas y voir une influence directe et encore moins la faute de Darwin. Il n'intervient ni dans un sens ni dans l'autre. Et sa théorie scientifique en tant que telle n'a rien à voir avec l'existence ou pas de Dieu, car nous sommes sur un tout autre plan.
Zenit - Quel risque y a-t-il de voir la théorie de l'évolution de Darwin se transformer en une idéologie ?
P. Leclerc - Je pense tout particulièrement à deux éléments de sa théorie : le caractère aléatoire des variations et le mécanisme de la sélection naturelle. Faire abstraction de ces deux éléments et les ériger en clé d'interprétation de toute la réalité, c'est passer, probablement même sans s'en rendre compte, d'un plan scientifique à un plan idéologique, ce qui est une fausse philosophie, une fausse théologie, et s'oppose directement à l'explication religieuse de la réalité. Les adversaires du darwinisme ne doivent pas tomber dans le même piège, en confondant la théorie scientifique avec ces extrapolations. La théorie scientifique mérite tout notre respect, mais doit être discutée au seul niveau scientifique, et c'est ce que nous nous proposons de faire dans ce congrès. Ses extrapolations théologiques n'ont rien à voir avec la science.
Zenit - Comment parvenir à une juste vision entre évolution et création ?
P. Leclerc - Je suis convaincu que la médiation philosophique est indispensable pour éviter une confusion entre les deux domaines : un conformisme ou un désaccord, une séparation radicale ou un méli-mélo de tout dans lequel on ne comprend plus rien, pour arriver à articuler de façon rationnelle des plans qui sont distincts. C'est là qu'une médiation philosophique s'avère indispensable.
Zenit - Dire que l'homme est le résultat de l'évolution du singe correspond-il à une vision chrétienne ? Si oui, à quel moment a été créée l'âme ?
P. Leclerc - Tout d'abord, nous sommes différents des singes. Ce sont nos cousins, pas nos ancêtres. Le problème est que biologiquement nous avons des ancêtres communs, nous sommes donc cousins sur le plan biologique. Mais leur histoire est différente de la nôtre. Les uns diront que la nôtre « commence avec l'homo sapiens », pour d'autres : « bien avant l'homo erectus », d'autres encore prétendent qu' « elle commence avant avec l'homo habilis ». Il est impossible de trancher. Nous avons des indices, mais aucune preuve formelle. Ces indices correspondent au caractère symbolique de la pensée, au langage articulé et symbolique ouvert à tous et à la possibilité d'avoir, librement, des relations avec autrui, avec Dieu. Je suis incapable de dire à quel moment est apparue l'âme humaine : ce que l'on sait, c'est que l'humanité est aujourd'hui une espèce unique de l'homme moderne sapiens sapiens. Au sein de cette espèce, chacun d'entre nous est créé par l'âme de Dieu, chacun étant doté d'une âme propre. Quand tout cela a-t-il commencé ? Nous disposons, entre autres, d'une donnée importante : l'évolution biologique aurait culminé avec l'homo sapiens. Mais déjà avant l'apparition de l'homo sapiens commence la révolution culturelle, propre à l'homme.
Zenit - La Genèse est-elle une théorie de la création du monde ou une théorie théologique pour expliquer la création de l'homme et sa liberté ?
P. Leclerc - Je rappelle ce que disait Galilée : la Bible ne nous enseigne pas « comment le ciel va, mais comment on va au ciel ». La Genèse nous relate comment l'homme a été créé par la pensée de Dieu, comment on va à Dieu et comment on s'est éloigné de Dieu. Elle ne nous dit pas scientifiquement pourquoi. A partir de cette conception, elle veut nous faire comprendre quel est le projet de Dieu sur l'homme et comment l'homme doit s'adapter à ce projet.
Zenit - L'homme est-il le seigneur de la création ou une espèce animale plus évoluée ?
P. Leclerc - Au niveau simplement phénoménologique, seul l'homme est capable d'une interaction avec son milieu en le modifiant à son gré, et il n'est pas obligé de s'adapter aux changements extérieurs du milieu. Un exemple : l'homme a produit « L'origine des espèces ». On n'a jamais vu un animal réfléchir sur son origine et sur l'origine de tous les êtres vivants.
Propos recueillis par Carmen Elena Villa
Traduction française : Elisabeth de Lavignejeudi 19 février 2009
Voilà qui surprend
mercredi 11 février 2009
De qui se moque l'AFP ?
Je cite le but de ce congrès : "Thanks to recent discoveries, we can reconsider the problem of evolution within a broader perspective then traditional neo-darwinism. In particular, we refer to the role of epigenetical mechanisms in evolution as well as to new developments produced by the theory of complexity and by the study of incidence on the environment of living species, especially in regards to the value and significance of intelligent behaviour. In this context, which witnesses the intertwining of several fields of knowledge, an appropriate consideration is needed more than ever before."
Je me demande où l'AFP est allée chercher son titre... À qui veut-on faire croire qu'on ferait venir tous ces scientifiques - je ne citerai ici que le nom d'Yves Coppens - pour parler du "dessein intelligent" ? D'ailleurs le corps de la dépêche dit bien à quel point cette théorie fumeuse n'a pas le soutien du Vatican.
Une phrase de Benoît XVI sur les chaînons manquants
Pour terminer, je citerai cette réflexion de Benoît XVI lors d'une conférence organisée à Castel Gandolfo en 2006 à propos des trous dans les séquences évolutives autrement appelés chaînons manquants : "Not as if I wanted now to cram the dear Lord into these gaps: He is too great to be able to find lodgingd in such gaps" (Creation and Evolution, Ignatius Press, San Francisco, 2008, p161).
mardi 10 février 2009
Pour un Institut du Vivant
Si l’on veut que la recherche biologique Française garde son rang dans le monde, il est nécessaire de mener à leur terme les réflexions sur les changements à apporter à ses structures.
Alors que la plupart des pays développés et même émergents engagent des sommes considérables dans la biologie, nous constatons depuis plusieurs années que la France peine à suivre le mouvement.
Or trois raisons militent pour l’investissement dans la Biologie :
- Sur le plan des connaissances fondamentales, ce domaine connaît des évolutions rapides.
- La compréhension des mécanismes biologiques est essentielle au progrès sociétal et au développement de thérapies nouvelles.
- La valorisation des connaissances en biologie revêt un potentiel économique considérable.
Quelques-unes des signatures :
-Joel Bockaert, Professeur Universitaire, Directeur IGF, Montpellier, Membre de l’Académie des Sciences.
-Margaret Buckingham, Directeur de Recherche CNRS, Institut Pasteur, Membre de l’Académie des Sciences. Médaille d’Argent du CNRS.
-Jean-Laurent Casanova, Professeur Universitaire, Directeur U550. Hospital Necker, Paris. Membre de l’Académie des Sciences.
-Jean-Pierre Changeux, Professeur au Collège de France et à l’Institut Pasteur, Médaille d’Or du CNRS, Membre de l’Académie des Sciences
-Vincent Geli, Directeur de Recherche CNRS, Directeur de l’IGC, Marseille.
-Eric Gilson, Professeur Universitaire, Ecole Normale Supérieure Lyon.
-Christo Goridis, Directeur de Recherche CNRS, Ecole Normale Supérieure, Paris.
-Jean-Luc Imler, Professeur Universitaire. IBMC, Strasbourg.
-Vincent Laudet, Professeur Universitaire, Ecole Normale Supérieure Lyon.
-Bernard Malissen, Directeur de Recherche CNRS. CIML, Marseille. Membre de l’Académie des Sciences.
-Marcel Mechali, Directeur de Recherche CNRS. IGH. Montpellier. Membre de l’Académie des Sciences. Médaille d’Argent du CNRS
-Patrick Mehlen, Directeur de Recherche CNRS. Directeur UMR5238. Lyon. Médaille d’Argent du CNRS.
-Dino Moras, Directeur de Recherche CNRS. Directeur IGBMC, Strasbourg. Membre de l’Académie des Sciences.
-Stéphane Noselli, Directeur de Recherche CNRS. Directeur UMR6543. Nice. Médaille d’Argent du CNRS.
-Jacques Pouyssegur, Directeur de Recherche CNRS. Membre de l’Académie des Sciences.
-Alain Prochiantz, Professeur au Collège de France. Directeur UMR8542. Ecole Normale Supérieure. Paris. Membre de l’Académie des Sciences.
-Miroslav Radman, Professeur Universitaire. Directeur U571. Institut Necker, Paris. Membre de l’académie des Sciences
-Jean Rossier, Professeur Universitaire. UMR7637. Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles, Paris, Membre de l’Académie des Sciences.
-Frederic Saudou, Directeur de Recherche INSERM, institut Curie
-Pierre Tambourin, Directeur Genopole, Ancien directeur des Science de la Vie du CNRS
-Hugues de Thé, Professeur Universitaire, Directeur UMR CNRS7151, Paris, Membre de l’Institut Universitaire de France.
-Lazlo Tora, Directeur de Recherche CNRS, IGBMC, Strasbourg.
-Antoine Triller, Directeur de Recherche INSERM, Ecole Normale Supérieure, Paris.
samedi 7 février 2009
Le génome de Néandertal séquencé
Clonage de Néandertal ?
Certains vont certainement poser la question de savoir si on pourrait cloner un homme de Néandertal à partir de la séquence de son ADN. Pas de danger pour le moment. L'âge de ce spécimen, 38.000 ans, fait que l'ADN est découpé en petits fragments de 50 à 60 paires de bases, donc assez dégradé ce qui implique de nombreuses erreurs dans la séquence de son génome. Quand on sait qu'il suffit d'une seule mutation sur trois milliards de paires de bases pour induire une maladie génétique mortelle, on est loin de pouvoir cloner Néandertal. Sans compter qu'il est plus que probable que des contaminations par du génome d'homme moderne soient venues "polluer" une partie de la séquence effectuée. Cependant cette séquence sera suffisante pour effectuer des comparaison avec le génome de l'homme moderne.
Source : Nature news
vendredi 6 février 2009
La reprogrammation avec un seul facteur
Ces cellules reprogrammées sont très semblables à des cellules souches embryonnaires : capacité à générer des cellules des trois tissus embryonnaires (cellules germinales, cardiaques et nerveuses). Elles peuvent bien sûr induire des tératomes dans des souris dépourvues de système immunitaire, ou participer au développement d'un embryon devenu chimérique par l'introduction de ces cellules dans un embryon au stade blastocyste.
Source : Kim et al, Cell, 136, 411-419.
À quand la reprogrammation des cellules de sang de cordon ombilical ?
De jour en jour, la technique de reprogrammation s'améliore, et j'attends avec impatience l'annonce de l'utilisation de cette méthode sur des cellules de sang de cordon ombilical. Elles seront sans doute plus facile à reprogrammer car déjà multipotentes. Au vu des résultats publiés récemment on peut s'attendre à une reprogrammation avec peu de facteurs et sans retrovirus, le tout sur des cellules faciles à obtenir.
jeudi 5 février 2009
Ce qui sera discuté pendant les états généraux : Les tests génétiques
Recommandation
Il conviendrait de
- renforcer l’information du public sur les modalités légales d’accès aux tests génétiques en France,
- informer sur les risques d’erreurs, voire de piratages des données lors de l’achat de tests par Internet,
- questionner les citoyens sur l’accès aux tests génétiques lors des états généraux.
Source : Tome I p66-67
Ce qui sera discuté pendant les états généraux : L'embryon
Recommandation
Il conviendrait de
- maintenir l’interdiction du clonage reproductif humain, et que la France poursuive ses efforts en faveur de cette interdiction,
- ratifier la convention d’Oviedo au plus vite et le protocole additionnel de janvier 1998,
- encourager la poursuite de la recherche fondamentale, sans privilégier telle ou telle approche. Toutes les voies de recherche doivent être explorées. Les travaux prometteurs sur les IPS ont pu être réalisés grâce aux recherches menées sur les cellules souches embryonnaires,
- autoriser, sous réserve de la disponibilité des ovocytes humains, la transposition nucléaire [comprendre clonage thérapeutique] avec un dispositif rigoureux de contrôle par l'Agence de la biomédecine et une interdiction d’implantation,
- débattre de l’autorisation de la transposition nucléaire inter espèces sous réserve d’interdire l’utilisation d’ovocytes humains et l’implantation du cybride, et de limiter le développement du cybride à 14 jours,
- considérer les recherches sur les cellules souches humaines comme prioritaires et d’agir dans le cadre de l’ANR.
Les rapporteurs estiment utile et nécessaire de continuer leurs travaux d’évaluation sur les cellules souches, comme la loi leur en fait l’obligation. Cette partie du rapport ne constitue qu’une étape dans leur évaluation, des évolutions scientifiques et législatives étant à l’oeuvre en Allemagne, et désormais aux États-Unis.
mercredi 4 février 2009
La France et les hybrides
Je voudrais maintenant tirer deux leçons de cette histoire.
Pourra-t-on cloner des espèces disparues ?
Cet article rend tous les espoirs de résurrection d'espèces disparues encore plus ténus qu'auparavant. En effet, il semble qu'on ne pourra produire des embryons hybrides qu'entre espèces très proches. Peut-être qu'on pourra faire un hybride mammouth-éléphant, mais pour les dinosaures... D'ailleurs un exemple récent peut illustrer ce propos. Des scientifiques espagnols ont récemment tenter de cloner le bouquetin des Pyrénées ( dont la dernière représentante est morte en 2000. Ils ont réussi à obtenir une femelle en faisant des hybrides entre Cela pourrait être dû au processus de clonage lui-même, ou bien à l'incompatibilité des deux espèces rendant impossible la création d'un hybride viable par clonage.
En France, va-t-on autoriser les hybrides ?
Les embryons hybrides, ou cybrides comme les appelle les britanniques (pour cytoplasmic hybrid), pourraient être autorisés en France dans le cadre de la révision des lois de bioéthique. Le débat qui a eu lieu sur ce sujet récemment au Parlement est très clair si on consulte les conclusions du rapport parlementaire (tome I, page 219) :
"Il conviendrait de (...) débattre de l’autorisation de la transposition nucléaire inter espèces sous réserve d’interdire l’utilisation d’ovocytes humains et l’implantation du cybride, et de
limiter le développement du cybride à 14 jours".
Autrement dit, on envisage d'autoriser une technique qui est déjà obsolète... Je mets au défi quiconque de me démontrer que les embryons hybrides homme-animaux pourront apporter quoique ce soit d'utile dans les prochaines années. La preuve : la technique existerait depuis 2003 pour un hybride homme-lapin (Chen et al, Cell Res. 13, 251–263) mais à ce jour personne n'a été capable de reproduire ce résultat. À comparer avec les progrès fantastiques accomplis dans la reprogrammation depuis 2006. Et je ne parle pas de résultats thérapeutiques, mais de recherche fondamentale.
lundi 2 février 2009
Le monde fascinant de l'ARN : de nouveaux venus dans une famille déjà très grande
Dans la famille des molécule d'ARN, on connaît les ARNm (messagers), les ARNt (transfert), les ARNr (ribosomiaux), ARNsi (petit ARN interférent),, miARN (microARN) etc. Cette liste n'est pas exhaustive. Mais il faut aujourd'hui lui ajouter les "lincRNA", ou ARN de grande taille - non traduits en protéines - long intervening non coding RNA en anglais. Ces "lincRNA" pourraient intervenir dans toute une série de processus, depuis la pluripotence des cellules souches embryonnaires à la prolifération cellulaire en passant par le développement musculaire ou nerveux, même s'ils ne sont pas traduits en protéines. Et ils sont conservés dans différentes espèces de mammifères. On en comptait une dizaine avant cette étude, mais c'est environ 1600 lincRNA qui ont été découverts d'un coup. Et parmi ces nouveaux ARN, certains au moins sont contrôlés par les facteurs de transcription Sox2 et Oct4, qui ne sont autres que 2 des 4 facteurs utilisés pour reprogrammer ces cellules adultes différenciées en cellules iPS (voir ici par exemple).
La question qu'il va falloir maintenant poser est celle de la fonction de ces lincRNA. Les auteurs de l'article font observer que beaucoup de ces ARN sont situés à proximité de facteurs de transcription. Ils proposent un rôle de régulation de l'expression de ces facteurs par un contrôle du remodellage de la chromatine. À suivre...
Cellules souches et sclérose en plaque : de nouveaux espoirs
Le plus souvent cette maladie est traitée avec des médicaments qui réduit l’activation du système immunitaire. Lorsque cela ne suffit pas, les médecins ont recours à une combinaisons de toxines et de radiations pour détruire la moelle osseuse – qui fabrique les cellules du système immunitaire – puis la remplacer par une transplantation de cellules saines. Mais cette stratégie n’est pas sans risque.
Cette nouvelle étude, qui présente les résultat préliminaires d’un essai thérapeutique en cours, propose d’utiliser des drogues moins toxiques pour l’organisme en visant essentiellement les lymphocytes T plutôt que tous les globules blancs. Il est également proposé de transplanter les cellules souches bien plus tôt que dans les traitements précédents, ce qui donnerait de meilleurs résultats. Et pour la première fois, sur une durée de 2 à 4 ans, l'état de la plupart des patients non seulement ne s'est pas aggravé, mais s'est même amélioré pour certains.