Les journaux britanniques de ce jour racontent tous l'histoire de Russell Turnbull qui avait presque perdu la vue de l'œil droit en 1994. Il était intervenu pour séparer des personnes se bagarrant dans un bus. En guise de remerciement, un jet d'ammoniaque brûlait sa cornée. La conséquence était depuis une vision très floue de l'œil droit, une douleur intense à chaque clignement de l'œil, et très grande sensibilité à la lumière.
Aujourd'hui il voit de cet œil, presqu'aussi bien qu'avant. Il a pu recommencer à travailler, à faire du cheval ou du ski nautique. C'est une première médicale qui l'a guéri : la transplantation de cellules souches dans son œil abîmé. Avec d'autres patients, huit pour être précis, il a bénéficié du travail réalisé par une équipe de chercheurs de Newcastle, conduite par Francisco Figueiredo et Sajjad Ahmad, sur les cellules souches. Les huit personnes ayant reçu ce nouveau traitement il y a 18 mois ont toutes vues leur vision s'améliorer tandis que les douleurs diminuaient à des degrés divers.
Un traitement à base de cellules souches adultes
Vous l'aurez deviné : ces cellules souches sont des cellules souches adultes. Elles sont appelées cellules souches limbiques (CSL), viennent de l'œil et sont capables de générer la cornée. Les patients guéris avaient tous perdu la vision pour un seul œil, avec notamment une perte des CSL. Pour les remplacer, les chercheurs ont "simplement" utilisé les CSL prélevées dans l'autre œil. Un millimètre carré a suffi pour faire pousser ces cellules en laboratoire et obtenir un tissu d'une surface 400 fois supérieure, assez pour la transplantation sur l'œil endommagé. Cette solution ne marche donc pour le moment que pour les patients qui n'ont perdu ces cellules que dans un œil. Mais elle est relativement simple et peu coûteuse, comparée à d'autres thérapies cellulaires envisagées. Et on peut imaginer que d'autres types de cellules souches pourraient être transformées en CSL pour les patients ayant perdu la vision dans les deux yeux.
Sources : Times, Guardian, Daily Telegraph et l'article paru dans la revue Stem Cells.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire