Voici une vidéo d'une dizaine de minutes sur les cellules souches du sang de cordon. Réalisée en partie à l'hôpital Saint Louis où a eu lieu une première mondiale en 1988 lorsque le sang du cordon d'une fille qui venait de naître a permis de sauver son grand frère.
Cette vidéo fait le point de façon neutre et présente le potentiel, non encore démontré, de ces cellules pour traiter d'autres maladies que celles du sang.
La video sur Dailymotion
Remarque : de brèves images d'un accouchement sont susceptibles de heurter la sensibilité des plus jeunes.
vendredi 26 mars 2010
jeudi 25 mars 2010
MicroARN et trisomie 21
Les microARN sont de petits ARN qui ne sont pas traduits en protéines mais peuvent réguler l’expression de gènes qui eux donnent des protéines. En général ils ont un effet répresseur sur l’expression.
La trisomie 21, ou syndrome de Down, est caractérisée par la présence d’une troisième copie du chromosome 21. L’idée généralement admise, et qui constitue la piste de recherche principale, est que cette troisième copie entraine une surexpression d’un certain nombre de gènes. Une équipe américaine vient cependant de démontrer qu’on pourrait avoir l’effet inverse.
Les chercheurs se sont focalisés sur les microARN portés par le chromosome 21. Il y en a cinq et en recherchant leurs cibles potentielles, ils ont pu montrer qu’au moins une protéine nommée MeCP2 est réprimée en présence d’une troisième copie du chromosome 21, et donc d'une troisième copie de ces microARN. MeCP2 est un facteur de transcription normalement fortement exprimé dans le cerveau mais presque absente chez les patients.
Ceci constitue donc une nouvelle façon d’envisager les effets de la présence de cette troisième copie du chromosome 21. Il n'y aura pas de développement thérapeutique dans l’immédiat, mais cela permettra de mieux comprendre les dérégulations entrainées par la trisomie 21.
Ce travail de recherche avait reçu le soutien de la Fondation Lejeune comme l’indique les remerciements de l’article.
Source : Science daily
Article original : D. E. Kuhn, G. J. Nuovo, A. V. Terry, M. M. Martin, G. E. Malana, S. E. Sansom, A. P. Pleister, W. D. Beck, E. Head, D. S. Feldman, T. S. Elton. Chromosome 21-derived MicroRNAs Provide an Etiological Basis for Aberrant Protein Expression in Human Down Syndrome Brains. Journal of Biological Chemistry, 2009; 285 (2): 1529 DOI: 10.1074/jbc.M109.033407
La trisomie 21, ou syndrome de Down, est caractérisée par la présence d’une troisième copie du chromosome 21. L’idée généralement admise, et qui constitue la piste de recherche principale, est que cette troisième copie entraine une surexpression d’un certain nombre de gènes. Une équipe américaine vient cependant de démontrer qu’on pourrait avoir l’effet inverse.
Les chercheurs se sont focalisés sur les microARN portés par le chromosome 21. Il y en a cinq et en recherchant leurs cibles potentielles, ils ont pu montrer qu’au moins une protéine nommée MeCP2 est réprimée en présence d’une troisième copie du chromosome 21, et donc d'une troisième copie de ces microARN. MeCP2 est un facteur de transcription normalement fortement exprimé dans le cerveau mais presque absente chez les patients.
Ceci constitue donc une nouvelle façon d’envisager les effets de la présence de cette troisième copie du chromosome 21. Il n'y aura pas de développement thérapeutique dans l’immédiat, mais cela permettra de mieux comprendre les dérégulations entrainées par la trisomie 21.
Ce travail de recherche avait reçu le soutien de la Fondation Lejeune comme l’indique les remerciements de l’article.
Source : Science daily
Article original : D. E. Kuhn, G. J. Nuovo, A. V. Terry, M. M. Martin, G. E. Malana, S. E. Sansom, A. P. Pleister, W. D. Beck, E. Head, D. S. Feldman, T. S. Elton. Chromosome 21-derived MicroRNAs Provide an Etiological Basis for Aberrant Protein Expression in Human Down Syndrome Brains. Journal of Biological Chemistry, 2009; 285 (2): 1529 DOI: 10.1074/jbc.M109.033407
mercredi 24 mars 2010
Benoît XVI parle de saint Albert le Grand
À l'audience générale de ce matin, la catéchèse du pape portait sur saint Albert le Grand, patron des chercheurs et des scientifiques. Voici des extraits (le texte intégral est donné par Zenit dont je reprends la traduction).
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Chers frères et sœurs,
L'un des plus grands maîtres de la théologie médiévale est saint Albert le Grand. Le titre de « grand » (magnus), avec lequel il est passé à l'histoire, indique l'étendue et la profondeur de sa doctrine, qu'il associa à la sainteté de sa vie. Mais ses contemporains déjà n'hésitaient pas à lui attribuer des titres d'excellence ; l'un de ses disciples, Ulrich de Strasbourg, le définit comme « stupeur et miracle de notre temps ». Il naquit en Allemagne au début du XIIIe siècle, et tout jeune encore, il se rendit en Italie, à Padoue, siège de l'une des plus célèbres facultés du moyen-âge. Il se consacra à l'étude de ce que l'on appelle les « arts libéraux » : grammaire, rhétorique, dialectique, arithmétique, géométrie, astronomie et musique, c'est-à-dire de la culture générale, manifestant cet intérêt typique pour les sciences naturelles, qui devait bientôt devenir le domaine de prédilection de sa spécialisation (...)
L'Eglise le proposa au culte des fidèles avec sa béatification, en 1622, et avec sa canonisation, en 1931, lorsque le pape Pie XI le proclama Docteur de l'Eglise. Il s'agissait d'une reconnaissance sans aucun doute appropriée, pour ce grand homme de Dieu et éminent savant non seulement dans le domaine des vérités de la foi, mais dans de très nombreux autres domaines du savoir. En effet, en regardant le titre de ses très nombreuses œuvres, on se rend compte que sa culture a quelque chose de prodigieux, et que ses intérêts encyclopédiques le conduisirent à s'occuper non seulement de philosophie et de théologie, comme d'autres contemporains, mais également de toute autre discipline alors connue, de la physique à la chimie, de l'astronomie à la minéralogie, de la botanique à la zoologie. C'est pour cette raison que le pape Pie XII le nomma patron de ceux qui aiment les sciences naturelles et qu'il est également appelé « Doctor universalis », précisément en raison de l'ampleur de ses intérêts et de son savoir. Les méthodes scientifiques utilisées par saint Albert le Grand ne sont assurément pas celles qui devaient s'affirmer au cours des siècles suivants. Sa méthode consistait simplement dans l'observation, dans la description et dans la classification des phénomènes étudiés.
Il a encore beaucoup à nous enseigner. Saint Albert montre surtout qu'entre la foi et la science il n'y a pas d'opposition, malgré certains épisodes d'incompréhension que l'on a enregistrés au cours de l'histoire. Un homme de foi et de prière comme saint Albert le Grand, peut cultiver sereinement l'étude des sciences naturelles et progresser dans la connaissance du micro et du macrocosme, découvrant les lois propres de la matière, car tout cela concourt à nourrir sa soif et son amour de Dieu (...)
Saint Albert le Grand nous rappelle qu'entre science et foi une amitié existe et que les hommes de science peuvent parcourir à travers leur vocation à l'étude de la nature, un authentique et fascinant parcours de sainteté (...)
Il se posait donc un dilemme : foi et raison sont-elles ou non en conflit l'une avec l'autre ?
C'est là que réside l'un des grands mérites de saint Albert : avec une rigueur scientifique il étudia les œuvres d'Aristote, convaincu que tout ce qui est vraiment rationnel est compatible avec la foi révélée dans les Saintes Ecritures. En d'autres termes, saint Albert le Grand a ainsi contribué à la formation d'une philosophie autonome, distincte de la théologie et unie avec elle uniquement par l'unité de la vérité. Ainsi est apparue au XIIIe siècle une distinction claire entre ces deux savoirs, philosophie et théologie qui, en dialogue l'un avec l'autre, coopèrent de manière harmonieuse à la découverte de la vocation authentique de l'homme, assoiffé de vérité et de béatitude : et c'est surtout la théologie, définie par saint Albert comme une « science affective », qui indique à l'homme son appel à la joie éternelle, une joie qui jaillit de la pleine adhésion à la vérité (...)
dimanche 21 mars 2010
5ème journée mondiale de la trisomie 21
Aujourd'hui se tient pour la cinquième fois le "World Down Syndrome Day" créé en 2006. Je ne saurais trop recommander à tous les lecteurs de visiter le site de la Fondation Jérôme Lejeune, et mieux, de faire un don. À quoi servent-ils ? La Fondation est le premier financeur en France de la recherche sur la trisomie 21. Plus de cent programmes de recherche sur les maladies génétiques de l’intelligence sont financés chaque année dans le monde pour près de 2 millions d’euros. Cinquante ans après la découverte de la cause génétique de la trisomie 21 par Lejeune, la France a mis en place une politique publique de dépistage aboutissant dans 96% des cas à un avortement, mais aucune aide n'est accordée à la recherche en vue d'aboutir à un traitement. Il faut donc bien compenser ce déficit...
mercredi 17 mars 2010
Cellules souches embryonnaires : ils n’en auront jamais assez
"The situation at the moment is worse than it was under the Bush administration," said Charles Murry, a professor of pathology and bioengineering at the University of Washington in Seattle. "Because of this, we are going to waste a lot of time." ["La situation en ce moment est pire que sous l'adminsitration Bush" dit Charles Murry, professeur de pathologie et bio-ingénierie à l'Université de Washington à Seattle. "À cause de ça, nous allons perdre beaucoup de temps"]. Source : Washington Post, 15 mars 2010.
C’est dans un imbroglio typiquement américain que se retrouvent les chercheurs voulant utiliser des cellules souches embryonnaires avec des fonds fédéraux aux Etats-Unis. Un an après avoir assoupli les conditions de l’utilisation des CSE, les chercheurs se plaignent de ne plus pouvoir utiliser les lignées cellulaires autorisées… par Bush !
Les nouvelles règles édictées par les NIH, dirigés par le très chrétien Francis Collins que ces recherches ne dérange plus, demandent un consentement explicite des parents avant l’extraction de cellules des embryons sacrifiés pour la recherche. Or les formulaires de consentement sont beaucoup plus contraignants aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant 2001, date avant laquelle les « lignées Bush » ont été isolées. Maintenant, ces chercheurs réclament donc un assouplissement des nouvelles règles afin de pouvoir exploiter les résultats accumulés pendant 10 ans avec les lignées Bush.
Dix ans de retard
Résultat pratique : tout est à recommencer avec les nouvelles lignées. Et dire qu’on veut nous faire croire qu’un pays ne peut pas se permettre de prendre du retard dans ce domaine et qu’il faut au plus vite se lancer dans ce type de recherche. Pourtant la plupart des labos américains viennent de repartir 10 ans en arrière pour de stupides raisons légales qui ont pour conséquence le sacrifice d’encore plus d’embryons. Pourtant si vraiment ces embryons préimplantatoires ne sont que des tas de cellules, pourquoi s’embêter ? Il faut croire que la réalité est plus complexe…
C’est dans un imbroglio typiquement américain que se retrouvent les chercheurs voulant utiliser des cellules souches embryonnaires avec des fonds fédéraux aux Etats-Unis. Un an après avoir assoupli les conditions de l’utilisation des CSE, les chercheurs se plaignent de ne plus pouvoir utiliser les lignées cellulaires autorisées… par Bush !
Les nouvelles règles édictées par les NIH, dirigés par le très chrétien Francis Collins que ces recherches ne dérange plus, demandent un consentement explicite des parents avant l’extraction de cellules des embryons sacrifiés pour la recherche. Or les formulaires de consentement sont beaucoup plus contraignants aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant 2001, date avant laquelle les « lignées Bush » ont été isolées. Maintenant, ces chercheurs réclament donc un assouplissement des nouvelles règles afin de pouvoir exploiter les résultats accumulés pendant 10 ans avec les lignées Bush.
Dix ans de retard
Résultat pratique : tout est à recommencer avec les nouvelles lignées. Et dire qu’on veut nous faire croire qu’un pays ne peut pas se permettre de prendre du retard dans ce domaine et qu’il faut au plus vite se lancer dans ce type de recherche. Pourtant la plupart des labos américains viennent de repartir 10 ans en arrière pour de stupides raisons légales qui ont pour conséquence le sacrifice d’encore plus d’embryons. Pourtant si vraiment ces embryons préimplantatoires ne sont que des tas de cellules, pourquoi s’embêter ? Il faut croire que la réalité est plus complexe…
lundi 8 mars 2010
La perle du jour
Le quotidien britannique The Daily Telegraph a intitulé aujourd'hui un article : "Eating breakfast and fatty diet during early pregnancy increases chances of having a boy" [Prendre un petit-déjeuner et avoir un régime riche en graisse au début de la grossesse augmente les chances d'avoir un garçon].
Voilà qu'il va falloir réécrire tous les livres de biologie où on prétend que c'est le spermatozoïde, porteur d'un chromosome X ou d'un Y, qui détermine le sexe de l'enfant... Si Madame attend encore un garçon ou encore une fille, c'est la faute de son régime. Pour la journée de la femme, ils ont fait fort.
Voilà qu'il va falloir réécrire tous les livres de biologie où on prétend que c'est le spermatozoïde, porteur d'un chromosome X ou d'un Y, qui détermine le sexe de l'enfant... Si Madame attend encore un garçon ou encore une fille, c'est la faute de son régime. Pour la journée de la femme, ils ont fait fort.
dimanche 7 mars 2010
À écouter
Une chronique de David Mascré sur la recherche, datant de 2007 mais toujours d'actualité.
Précision : en 2010, un étudiant en thèse touche environ 1400€ net par mois, et un chercheur débutant entre 1700 et 2000€ selon la prise en compte ou non de ses années de doctorat et post-doctorat au titre de l'ancienneté.
Précision : en 2010, un étudiant en thèse touche environ 1400€ net par mois, et un chercheur débutant entre 1700 et 2000€ selon la prise en compte ou non de ses années de doctorat et post-doctorat au titre de l'ancienneté.
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