mercredi 13 avril 2011
** Étudier la schizophrénie grâce aux cellules iPS
L'actualité est décidemment malicieuse. À peine un certain scientifique français a-t-il expliqué que la recherche avec les cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) était absolument indispensable, qu'aussitôt une rafale de nouvelles viennent le démentir (voir aussi le billet d'hier). Nature a publié ce soir un article (et le commentaire associé) sur l'étude de la schizophrénie grâce à des cellules de patients reprogrammées, autrement dit des cellules iPS. C'est la première fois qu'une maladie mentale peut ainsi être "modélisée". On sait que la composante génétique est très importante dans cette maladie qui est transmise dans 80 à 85% des cas mais les mécanismes moléculaires affectés par cette maladie sont inconnus. Après reprogrammation les cellules iPS ont été redifférenciées en neurones et les chercheurs ont observé que ces neurones faisaient moins de connexions, un défaut corrigé après l'ajout de loxapine, un médicament utilisé pour traiter la schizophrénie. Même si on peut rester sceptique sur la possibilité de comprendre la nature de cette maladie mentale à partir de neurones en culture, cette étude est la première à montrer que les cellules iPS pourraient être un modèle unique pour comprendre l'origine de ce qu'il vaudrait mieux qualifier de syndrome, tant est grande la diversité des symptômes de la schizophrénie. Toujours est-il qu'encore une fois ce sont les cellules iPS qui offrent un espoir et non les CSEh.
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