Chacun sait que
l'intelligence d'une personne dépend à la fois de l'environnement dans lequel
elle a vécu (l'acquis), et des gènes dont elle a hérité lors de sa conception
(l'inné). On s'accorde à dire que ces deux facteurs influencent l'intelligence
de façon à peu près égale. Et si on se concentre sur la part de
l'environnement, il sera assez simple de montrer que si de nombreux facteurs
seront importants, bien sûr le milieu social dans lequel l'enfant sera élevé
jouera un rôle majeur, même s'il y aura aussi l'école, les amis, le voisinage
etc.
Identification de l'influence de trois variations
génétiques sur l'intelligence
Qu'en est-il de
la part de l'inné ? Quelques gènes contrôlent-ils de façon déterminante
l'intelligence ou y a-t-il des milliers de facteurs qui contribuent chacun de
façon très faible ? Une vaste étude internationale (60 chercheurs de 7 pays) parue il y a quelques jours dans la revue PNAS
indique que la deuxième solution est la bonne, et qu'il n'y a pas de
"gène(s) de l'intelligence". Je passe sur la méthode élégante et
novatrice exploitée pour arriver à ce résultat qui est sans doute très fiable.
Il suffit de dire que cela a impliqué des tests génétiques sur plus de 100.000 personnes et des tests de QI sur plus de 25.000 participants. Le QI est utilisé comme souvent comme une mesure de l'intelligence ; cette
mesure est "le pire système de mesure de l'intelligence, à l'exception de
tous les autres", pour paraphraser Churchill sur la démocratie. Le
résultat démontre que des milliers de variations génétiques sont
liées au score de QI, mais que la plupart ont un rôle trop faible pour être
mesuré. Seuls trois variations auraient un impact mesurable, mais même là, cela
reste très faible. Si l'on en croit deux auteurs de l'étude qui ont publié une
tribune sur leur travail, cumuler les trois variations positives feraient progresser le
QI de 1,8 points. Pas de quoi fouetter un chat quand on sait qu'un vrai test de
QI est fiable à ± 3 points...
Inutilité de tests génétiques pour prédire
l'intelligence
La bonne nouvelle
de cette étude est qu'il sera totalement inutile de faire des tests de
dépistage sur ces trois variations génétiques pour prédire l'intelligence d'un
enfant, que ce soit après la naissance, en DPN ou en DPI. En effet la simple
influence familiale aura un impact bien plus élevé que ces variations. Cela ne signifie pas que la part génétique est moins importante qu'on le pensait, mais simplement qu'elle est d'une grande complexité, ce à quoi on pouvait s'attendre.
1 commentaire:
Inutilité de tests génétiques pour prédire l'intelligence
La bonne nouvelle de cette étude est qu'il sera totalement inutile de faire des tests de dépistage sur ces trois variations génétiques pour prédire l'intelligence d'un enfant, que ce soit après la naissance, en DPN ou en DPI. En effet la simple influence familiale aura un impact bien plus élevé que ces variations. Cela ne signifie pas que la part génétique est moins importante qu'on le pensait, mais simplement qu'elle est d'une grande complexité, ce à quoi on pouvait s'attendre.
Mr Barrois,
De <<...Inutilité de CES TROIS tests génétiques... >>
Vous ne pouvez pas en déduire l'inutilité DE tests génétiques pour prédire l'intelligence !
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