Ce billet est un résumé de quelques fait marquants des trois dernières semaines.
- Arrêt du premier essai de thérapie par cellule souche embryonnaire (CSE)
La Food and Drug Administration (FDA) a ordonné l'arrêt du premier essai clinique utilisant des CSE et organisé par la société Geron en vue de guérir des lésions de la moelle épinière. La FDA a pris cette décision au vu de données supplémentaires sur les essais faits chez les animaux par Geron. On n'en sait pas plus pour le moment.
Source : The Niche
- Le Japon simplifie sa régulation du travail sur les CSE
Il fallait auparavant deux autorisations pour qu'une équipe japonaise puisse travailler sur les CSE : une de leur institut et une au niveau national. Cette dernière a été supprimée ce qui aura pour effet d'accélérer considérablement le processus d'autorisation. Mais beaucoup de labos entre temps décidé de travailler plutôt sur les cellules reprogrammées (cellules iPS). De façon paradoxale, l'un des derniers à avoir utiliser le processus en deux étapes n'est autre que Yamanaka, l'inventeur de la reprogrammation ; il veut en effet comparer dans le détail les cellules iPS et les CSE.
Source : ScienceInsider
- Le cerveau distingue le vivant de l'inanimé de façon innée
Le cerveau "traite" les informations visuelles sur un être vivant dans une zone différente de celle utilisée pour analyser les objets inanimés. De façon surprenante, une étude parue dans la revue Neuron démontre que c'est aussi le cas chez des aveugles de naissance. La capacité de voir n'a donc pas d'impact sur cet aspect du développement du cerveau qui semble inné. The Deeps of Time fait remarquer que si le cerveau peut distinguer de façon prédéterminée le vivant de l'inanimé... cela pourrait être embarrassant pour un matérialiste considérant qu'il n'y a pas de différence ontologique entre ces deux états de la matière.
Source : ScienceDaily
- Nouvelle utilisation des cellules iPS pour modéliser une maladie humaine
Plusieurs études (1) avaient déjà démontré qu'on pouvait dériver des cellules iPS à partir de cellules d'enfants ou d'adultes atteints de différentes maladies. Mais pour la première fois un article de la revue Nature va plus loin : après avoir générer des cellules iPS à partir de patients, les auteurs de l'article ont exploité ces nouvelles cellules pour modéliser et mieux comprendre la maladie. Celle-ci, la dysautonomie familiale (2), est due à une mutation du gène IKBKAP qui affecte certains neurones. Obtenir ces neurones de patients est bien sûr impossible, sauf peut-être après un avortement thérapeutique. Mais la technique de la reprogrammation est maintenant disponible et cette maladie peut désormais être modélisée avec les cellules iPS. Celles-ci sont re-différenciées en neurones que l'on peut examiner de façon précise.
(1) - Dimos, J. T. et al. Induced pluripotent stem cells generated from patients with ALS can be differentiated into motor neurons. Science 131, 1218–1221 (2008). Commentaire sur ce blog.
- Ebert, A. D. et al. Induced pluripotent stem cells from a spinal muscular atrophy patient. Nature 457, 277–280 (2009). Commentaire sur ce blog.
- Park, I. H. et al. Disease-specific induced pluripotent stem cells. Cell 134, 877–886 (2008). Commentaire sur ce blog.
- Soldner, F. et al. Parkinson's disease patient-derived induced pluripotent stem cells free of viral reprogramming factors. Cell 136, 964–977 (2009).
(2) Résumé sur la dysautonomie familiale (DF) : la DF est une maladie héréditaire caractérisée par une perte des sensations et par une altération sévère de l'activité du système nerveux autonome entraînant des dysfonctionnements multisystémiques. La DF affecte presque exclusivement la population juive d'Europe de l'Est avec une incidence annuelle de 1 sur 3 600 naissances. Elle touche aussi bien les hommes que les femmes. Elle est présente dès la naissance et est progressive. Suite...
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire