Mise à jour du 15-09
- La presse s'est largement fait écho d'un projet de loi déposé aux États-Unis afin de régler la question de l'interprétation de l'amendement Dickey–Wicker. Il y serait affirmé que cette amendement ne concerne que la recherche sur l'embryon - qui serait donc toujours exclue des financements fédéraux - et non les lignées cellulaires dérivées après destruction d'un embryon. Plusieurs autres projets de loi pourraient être déposés. Mais la probabilité qu'un tel projet soit voté avant les élections de novembre est faible : d'une part il n'y a que très peu de temps, d'autre part cette question reste un sujet susceptible de faire perdre ou gagner une élection.
- Pendant ce temps la cour d'appel qui a levé la suspension décidée par le juge Lamberth vient d'être saisie d'une demande de rétablissement de la suspension...
12-09
- Le feuilleton américain continue. La cour d'appel a accepté de lever l'interdiction du juge Lamberth, mais aucune des deux cours ne s'est prononcée sur le fond du dossier. En réalité la cour d'appel n'en est qu'à examiner la validité de la suspension décidée par Lamberth ; pour le moment elle a suspendu la suspension de l'autorisation d'utiliser de l'argent fédéral pour travailler sur les cellules souches embryonnaires humaines (CSEH). La cour d'appel se prononcer sur le fond quant à la question de la validité de la suspension le 20 septembre. Ensuite la bataille pourra continuer sur le fond - à savoir la raison du procès en cours - avec le juge Lamberth. J'oubliais, la question de la suspension peut aller de son coté à la Cour Suprême... Du moins si j'ai bien compris. Qui a dit que nous avions un système judiciaire trop complexe ?
- En attendant, le NIH a décidé de mettre les bouchées doubles d'ici le 20 septembre. Les demandes de financement concernant les CSEH sont prioritaires, sachant que toute demande acceptée peut être financée tant que la décision a été rendue avant l'avis judiciaire.
- Rappel important : travailler avec des CSEH n'implique pas directement la destruction d'embryons car il s'agit de lignées cellulaires établies et propagées sans qu'aucun nouvel embryon ne soit détruit. En revanche il y a une coopération directe à la destruction d'embryons et une incitation à en détruire d'autres pour obtenir des lignées plus performantes ou avec un profil particulier.
Mais il ne faut pas se leurrer : la décision du juge Lamberth n'avait qu'un impact limité pour la survie des embryons : l'argent fédéral ne peut de toute façon pas être utilisé pour des recherches faites directement sur l'embryon (amendement Dickey–Wicker) alors que l'argent privé lui peut de toute façon tout se permettre aux États-Unis, y compris détruire des embryons sans s'occuper des décisions du juge Lamberth.
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