lundi 9 septembre 2013

Une belle tête de vainqueur pour les IgNobel


Je vous préviens, ce n’est pas sérieux du tout, mais alors vraiment pas du tout. Mais il y a quand même une morale à cette histoire, qui concerne le "djendeur"…

Tout le monde connaît les prix Nobel mais les IgNobels sont moins connus. Ce sont des anti-Nobel, des célébrations de l’esprit loufoque de certains chercheurs. Ils sont décernés chaque années peu de temps avant les Nobel (qui comme chacun sait tombent début octobre) ; ce sera le 12 septembre cette année, donc après après demain. Je ne résiste pas à prendre un peu d'avance en décernant un IgNobel de mon cru aux récents travaux d’une équipe américaine.

Je me lance, mais pour vous, lecteur d’occasion ou régulier, je tiens à préciser que ce billet n’est que très peu représentatif de ce blog et qu'il est encore temps de vous arrêter là… Bref, l’équipe de recherche en question aurait montré que les hommes qui en ont de plus grosses font de moins bons pères que les autres – autrement que ceux qui en ont des petites sont des vrais papas poules... Et ce n’est pas publié dans un petit journal mais dans les « Comptes-rendus de l’académie des sciences » des United States of America, PNAS pour les intimes (Proceedings of the National Academy of Sciences of the USA). Cet article n’est pas sorti un 1er avril mais aujourd’hui même, ce n’est donc pas une blague :-(

Bref, nos chercheurs es-jevouslaissedevinerquoi ont mesuré la taille des testicules de 70 hommes puis leur ont demandé s’ils étaient de bons pères, ont scanné leurs cerveaux pendant qu’on leur montrait des photos de leurs enfants, et ont demandé l’avis de la mère - oui, parce que quand même, on sait ce que ça vaut l’avis d’un homme sur la question de savoir s’il s’occupe beaucoup des enfants. Et voilà, c’est démontré et prouvé, la taille des testicules est inversement corrélée avec la capacité d’un père à s’occuper de son enfant. Le tout avec un effectif total de 70 hommes.

Et comme ils ne s’étaient pas encore assez ridiculisés à dévoiler leur obsession pour la taille des bijoux de famille à leur âge, voilà-t-y pas qu’ils en appellent à Darwin. Pensez donc mon brave monsieur, toute l’énergie que je mets à en avoir de grosses, je peux pas la consacrer à mes enfants, je ne peux que poussez des hurlements à la Tarzan en poursuivant Jane. En revanche moi qui en ait de toutes petites, j’ai plein d’ardeur pour fabriquer un bac à sable ou une cabane pour mes rejetons (toute ressemblance avec une situation réelle serait purement fortuite bien sûr). Vous trouverez ces fumeuses divagations énoncées (sous une forme plus sérieuse je vous l'accorde) par le dernier auteur de l’article dans la très sérieuse revue de vulgarisation qu’est le New Scientist.

Vous avouerez que tout cela mérite largement un IgNobel. Plus un pour tous les quotidiens qui ont déjà repris l’info, comme les très sérieux Guardian and Independent ; tiens c’est curieux ce sont les deux quotidiens britanniques les plus farouchement scientistes et athées qu’on puisse concevoir qui se laissent berner par des stupidités pareilles. 

J'en arrive à la morale promise : il est quand même curieux que ce soit les mêmes qui s’acharnent à démontrer que les hommes et les femmes sont interchangeables pour tout, et en particulier pour élever les enfants, mais prétendent que la taille des roubignoles de monsieur vont déterminer ses vertus paternelles. On n’est pas sorti de l’auberge !

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