Deux articles publiés dimanche dans Nature, plus un autre dans la revue Development il y a deux semaines vont encore mettre les cellules iPS en vedette. Depuis 2006, on sait grâce à l'équipe de Yamanaka qu'on peut reprogrammer des cellules adultes pour en faire des cellules souches qui ressemblent à s'y méprendre aux cellules souches embryonnaires. Il a été montré récemment qu'on pouvait faire de la reprogrammation sans virus, et/ou sans oncogène (c-Myc et Klf4), mais surtout chez la souris (voir ici, là et encore là par exemple).
Cette fois-ci, les articles démontrent qu'on peut reprogrammer des cellules murines ou humaines sans virus, par la technique très classique d'électroporation. Ceci consiste à induire un choc électrique qui permet de créer des petits trous temporaires dans la membrane des cellules par où l'ADN va pouvoir passer pour arriver jusque dans le noyau. Un seul plasmide contenant les quatre facteurs ( c-Myc, Klf4, Oct4 et Sox2) permettant la reprogrammation est utilisé. La principale nouveauté est l'utilisation d'un élément transposable qui permet, après reprogrammation, l'excision de ce plasmide. On peut donc donner naissance à des cellules iPS n'exprimant plus aucun des quatre facteurs, éliminant par la même occasion le risque de cancer associé aux oncogènes introduits temporairement.
Un regret important
Le défaut de ces trois études vient de ce que cette technique n'a été utilisée que pour reprogrammer des fibroblastes embryonnaires ou des cellules encore multipotentes, tant chez la souris que chez l'homme. Il faut encore démontrer que cela est faisable sur des cellules adultes, plus "vieilles" et donc plus difficiles à reprogrammer.
Références
Kaji et al, Nature AOP doi:10.1038/nature07864
Woltjen et al, Nature AOP doi:10.1038/nature07863
Guo et al, Development doi: 10.1242/dev.030957
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