Scandale chez les drosophilistes. Le 1er avril, une commission a décidé par 23 voix contre 4 que le nom latin de la mouche du vinaigre pourrait changer. Et non, ce n'est pas une blague. Le monde des chercheurs qui utilisent la mouche du vinaigre pour leurs expériences est en ébullition. Pensez-donc, un siècle après les premières expériences de Thomas Morgan qui fondèrent la génétique animale, on parle de changer la classification de la Drosophile qui ne s'appelerait plus Drosophila melanogaster mais Sophophora melanogaster. Il faut dire que cette mouche n'est pas vraiment proche de l'espèce référence du groupe des Drosophiles. Plutôt que de déplacer cette espèce emblématique dans un autre genre, certains proposent plutôt de la choisir comme espèce de référence et de déplacer toutes celles qui ne lui ressemblent pas assez dans un nouveau groupe. Bref, une controverse digne de celle qui survint il y a quelques années quand il fut décidé que Pluton n'était plus une planète.
Porteur de sagesse
En attendant mes distingués collègues seront désormais des sophophoristes ; ils vont sûrement apprécier quand ils sauront que cela signifie "porteur de sagesse". Le pire sera pour les éditeurs de journaux scientifiques : il y aura pas moins de 33.942 articles parlant de Drosophila melanogaster à corriger, dixit Pubmed que je viens de consulter.
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