Mais ce serait inutile car ce rapport comporte une recommandation ridicule : celle d'autoriser la création d'embryons hybrides animal-humain autrement appelés fort justement chimères ou cybrides (pour cytoplasmic hybrids). L'OPECST a une guerre de retard... À l'heure des cellules iPS et des cellules iN, ils nous refont le coup des hybrides. C'est pourtant dès janvier 2009 que la Grande-Bretagne, seul pays à avoir autoriser cette technique après un débat parlementaire houleux, a enterré les cybrides sans tambour ni trompette pour des raisons purement scientifiques, moins de six mois après avoir autorisé la chose (j'avais rapporté la chose ici). Un mois plus tard Robert Lanza, grand apôtre du clonage et des cellules souches embryonnaires en tant que patron d'ACT, publiait un article démontrant que la technique des cybrides ne marchait pas (voir ici). Finalement en octobre 2009 la dernière équipe britannique a avoir reçu l'autorisation de créer des cybrides jetait l'éponge (voir ici).
Je mets au défi quiconque d'apporter un argument en faveur des cybrides. En attendant, cela déconsidère le reste du rapport car faire une telle proposition n'est sérieux ni éthiquement ni scientifiquement.
Pour information, voici l'échange retranscrit lors de la présentation du rapport :
M. Claude Birraux, député, président de l'OPECST, a proposé que l'Agence de la biomédecine présente son rapport annuel de façon solennelle, devant les commissions et/ou l'Office parlementaire, celui-ci pouvant en conduire une évaluation. Il s'est interrogé sur l'autorisation de produire des cybrides.
M. Jean-Sébastien Vialatte, député, rapporteur, lui a indiqué que le procédé des cybrides avait été autorisé après un débat au Royaume-Uni. Il n'est pas très utilisé actuellement et en tout état de cause, les artéfacts produits devaient être détruits au bout de 14 jours, sous condition d'une interdiction absolue de réimplantation.
Remarque : "Il n'est pas très utilisé actuellement" : comprendre qu'il ne l'est pas du tout...