vendredi 29 mars 2013

La recherche sur l'embryon humain peut-elle freiner des découvertes ?

 
Où l'on découvre que la recherche sur l'embryon humain a pu freiner James Thomson pour obtenir des cellules iPS chez l'homme. 

Les cellules iPS ont été découvertes par Shinya Yamanaka en 2006. L'article publié dans la revue Cell démontre que Yamanaka ne s'est inspiré que des travaux sur l'embryon de souris. Cela lui permis de découvrir quatre facteurs génétiques permettant de reprogrammer des cellules adultes en cellules souches équivalentes à des cellules embryonnaires. Parmi ces facteurs, le gène C-MYC.

En 2007, l'équipe de Yamanaka a transféré ses résultats à l'homme très simplement en reprenant les quatre facteurs identifiés chez la souris ; les résultats ont été publiés dans un article dans la revue Cell. De son coté, James Thomson, dès la publication du premier article de Yamanaka, a immédiatement tenté de transférer à l'homme les résultats obtenus chez la souris. Mais en se basant sur ses propres résultats obtenus sur les cellules souches embryonnaires humaines (CSEH) il n'a pas voulu utiliser C-MYC dont il pensait qu'il ne marcherait pas ; il a fallu lui trouver un remplaçant, identifié comme LIN28 ; les résultats seront publiés dans la revue Science. Autrement dit, paradoxalement, les recherches de Thomson sur les CSEH lui auront fait perdre du temps car il aurait très bien pu utiliser C-MYC !

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