jeudi 28 mars 2013

Même scientifiquement la recherche sur l'embryon est inutile

Marc Peschanski (et co-auteurs)
« Les cellules souches embryonnaires humaines sont sujettes à des instabilités chromosomiques, ce qui pourrait limiter leur utilité clinique »
Dans le résumé d’un article paru dans le Journal of Clinical Investigation, février 2012.

Shinya Yamanaka, Prix Nobel de Physiologie-Médecine 2012, découvreur des cellules iPS
« Est-ce que les cellules souches embryonnaires représentent véritablement le contrôle idéal ou l'étalon-or pour les cellules iPS ? Je pense que la réponse est probablement non. Au lieu de cela, les  futures études devraient se concentrer sur la capacité des cellules iPS elles-mêmes à former de nouveaux tissus ou organes (... ). Je crois que la technologie des cellules iPS est maintenant prête pour de nombreuses applications, y compris les thérapies par cellules souches. »
Revue Cell Stem Cell en juin 2012

James Thomson, le premier à isoler des cellules souches embryonnaires humaines en 1998.
« Quelques soient les méthodes d'analyse, [les cellules iPS] sont les mêmes que les cellules souches embryonnaires (...) Dans quelques années les cellules souches embryonnaires seront considérées comme une bizarrerie historique dans une note de bas de page. »
Chambre des Lords britannique en 2008

« Fabriquer des cellules souches embryonnaires humaines est un cauchemar. Même s’il y a quelques centaines de lignées disponibles, cela n’augmente plus beaucoup. Mais nous avons déjà créé des tas et des tas de lignées de cellules iPS, et nous en créerons d’autres dans des proportions très importantes ».
Nature Report Stem Cells, en août 2008

Rudolph Jaenisch, spécialiste mondiale des cellules souches
« Cela démontre que les cellules iPS ont le même potentiel thérapeutique que les cellules souches embryonnaires, sans les problèmes éthiques et pratiques posés par la création de cellules souches embryonnaires. »
Chambre des Lords britannique en 2008

Martin Evans, Prix Nobel de Physiologie-Médecine 2007 pour son travail sur les cellules souches embryonnaires.
« Les cellules iPS seront la solution à long terme. »
Chambre des Lords britannique en 2008

2 commentaires:

Anonyme a dit…

cAlbert,

Il y a quand même quelque chose que je ne m'explique pas. J'ai bien lu vos papiers depuis des mois, je lis encore celui-ci.

Mais enfin, pourquoi y a-t-il une telle volonté de travailler sur les cellules souches embryonnaires de la part de certains Français, alors que visiblement, cet axe de recherche est dépassé de l'aveu même de la communauté scientifique ?

Faut-il y voir le lobbying réussi de chercheurs en mal de notoriété médiatique parce que périmés scientifiquement ? ou le lobbying de chercheurs en quête de crédits pour financer leurs recherches ? ou le lobbying de savants obsédés par une exigence de liberté totale quand bien même elle serait inutile ?

Peut-être cette question est-elle à soumettre à Rouletabille plutôt qu'à Albert, mais quand même, j'aimerais satisfaire mon insatiable curiosité...

Albert Barrois a dit…

Vous avez bien raison de poser cette question. J'avoue ignorer ce qui motive ces chercheurs face à des preuves scientifiques qui s'accumulent. Ces chercheurs sont bons dans leur domaine, aucun doute là-dessus. Ils n’ont pas grand-chose à gagner financièrement, à moins de penser que des laboratoires pharmaceutiques soient derrière tout cela, ce qui serait effrayant ! Il ne reste donc plus que l’idéologie et je pense que c'est d'abord une obsession intellectuelle de principe. On sait de quel courant politique se réclament certains des plus acharnés à réclamer l’autorisation de la recherche sur l’embryon, et cela joue forcément un rôle. Une sorte d’obsession libertaire antireligieuse, et une volonté de transformer l’embryon humain en un vulgaire matériau de recherche.