James M. Wilson de l'université de Pennsylvanie est un spécialistes de la thérapie génique. À ce titre, il publie aujourd'hui une tribune dans la revue Science, intitulée "A history lesson for stem cells" dénonçant l'engouement pour la thérapie cellulaire, exactement sur le modèle de celui qui sévit à propos de la thérapie génique qui allait soit-disant tout guérir dans les années 1990. Il met en évidence une même ardeur des laboratoires de recherche à brûler les étapes pour être les premiers à réussir un traitement, que ce soit par thérapie génique hier ou cellulaire aujourd'hui. Sans compter la pression des patients, et celle des media. Pour ce qui est de l'utilisation des cellules souches embryonnaires (CSE) ou des cellules iPS, il rappelle : "Questions about engraftment, rejection, and toxicity abound. Steps involved in transformation of hESCs, iPS cells, or their derivatives into tumor cells (...) need further investigation" [Les questions sur la greffe, son rejet et leur toxicité sont nombreuses. Les étapes impliquées dans la transformation des CSE, des cellules iPS ou de leurs dérivées en cellules tumorales (...) ont besoin d'être mieux connues].
Juste au moment où le Conseil d'état justifie l'autorisation de la recherche sur les embryons surnuméraires, voilà un rappel utile pour ramener tout le monde sur terre : nous sommes encore très loins de guérir les maladies d'Alzheimer ou de Parkinson. "In today's clamor of stem cell enthusiasm it is possible to detect haunting echoes of the early and ultimately troubled days of gene therapy" [Dans la clameur enthousiaste en faveur des cellules souches, il est possible d'entendre les échos obsédants des premier temps puis des jours troublés de la thérapie génique].
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire