mardi 2 décembre 2008

Le colloque de bioéthique à Rennes le 25 novembre 2008

J'ai pu assister à la première partie de ce colloque. Je vous rapporte ce que j'ai pu noter. Il est bon de savoir que certaines de ces interventions sont en ligne. Je ne les ai pas ré-écoutées donc un auditeur attentif trouvera sûrement plus de matière en écoutant lui-même ces interventions.

Mgr d'Ornellas ; Archevêque de Rennes ; Responsable du groupe de travail "bioéthique" de la Conférence des Évêques de France

Mgr d’Ornellas a ouvert le colloque en nous invitant à voir et à regarder « celui dont les jours ne sont pas encore comptés ». Il a commencé en s’appuyant sur une lettre de Jean-Paul II aux évêques de mai 1991 pour le centième anniversaire de Rerum novarum.Dans cette lettre le pape expliquait que de même que Rerum novarum avait attiré l’attention sur la classe ouvrière que personne ne « regardait », aujourd’hui il fallait savoir regarder ceux qui sont opprimés. Et parmi ceux-ci, Mgr d’Ornellas place bien sûr les embryons humains.
Que doit être ce regard ? Jean-Paul II évoquait le regard contemplatif qui naît de la foi en Dieu. Dans Deus caritas est, Benoît XVI dit aussi que le regard véritable naît de l’amour. Et Mgr d’Ornellas continue : « La toute puissance de Dieu réside dans son regard capable de voir le tout petit ». Il faut apprendre à « scruter », à voir ce que l’autre ne voit pas. Et pour cela il faut se mettre à la hauteur de l’autre.
Puis Mgr d’Ornellas s’est appuyé sur le psaume 139 qui évoque directement la vie de l’embryon : « Tu m’as tissé dans le ventre de ma mère (…) tes yeux voyaient mon embryon (…) Aucun de mes jours n’était encore compté ». Ceci permet d’illustrer le regard de Dieu qui voit ce qu’on ne peut voir.
Pour conclure, il a insisté sur l’étude de l’Écriture sainte et l’utilisation de toutes les ressources de la raison humaine afin de rentrer dans le regard de Dieu. En un appel aux scientifiques, il a affirmé leur rôle essentiel afin d’aider l’Église à « entrer dans le regard qui permet de voir celui dont les jours ne sont pas encore comptés ».

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